Ce week-end, l’équipe de Strasbourg jouait les phases finales de la coupe de France à Saint-Yriex, ville d’eau périphérique d’Angoulême.
L’armée des braves de la tribu des samouraïs étincelants, qui n’avait qu’une journée d’ancienneté depuis la journée de coupe qualificative à Corbeil-Essones, se devait de relever ce défi.
900 kilomètres environ séparaient les joueurs de Stras de leur rendez-vous de l’ouest. Transformé en taupe, Nicolas jouait au lièvre et à la tortue.
A trois heures trente du matin, l’équipée bleue parvenait à l’hôtel Ibis d’Angoulême. A moitié endormie, l’équipe rejoignit les deux chambres dédiées pour la nuit : la chambre des ronfleurs (Etienne, David, Sam) et celle des bavards (Nicolas, Matthieu, Manu).
Le ciel était chargé de nuages, lorsque l’équipe de Strasbourg s’aligna sous sa ligne de but face à l’équipe d’Agen, troisième du championnat de nationale 1. Ce match qui apparaissait dur sur le papier pour Strasbourg avait un enjeu fort : l’équipe gagnante jouerait pour les places 1 à 8 alors que les perdants ne pourraient qu’au mieux se classer neuvième. Préparés à prendre des pruneaux, les six bleus serraient les… doigts sur leur pagaie. Malmenés, les joueurs de Strasbourg échouaient 5-0 en première partie de match. Gonflés à bloc, harangués par leur capitaine, Nicolas Delêtre, les joueurs de Strasbourg s’avançaient, décidés à relever la barre pendant la deuxième période de dix minutes.
Leur pagaie en guise de lance, les cinq joueurs sur la ligne faisaient bien peur à leurs adversaires. Revenant sur ces derniers, l’équipe de l’est parvint à marquer 4 buts pour finir la rencontre sur un score de 8 à 4.
Une heure plus tard, l’équipe des bleus, Strasbourg, rencontrait la ville occidentale de Saint-Nazaire. A peine remise de la précédente rencontre, le match devait être moins rude face à une équipe de nationale 3. Cependant, après avoir cherché à ralentir le jeu, cassé le rythme adverse par tous les moyens, l’équipe de Saint Nazaire infligea à Strasbourg 4 buts à rien, en première mi-temps.
Parmi ces moyens, les joueurs de Saint Naz avait un tank qui faisait des dégâts. Un pivot de plus de 100 kilos passait son temps à casser les bateaux strasbourgeois, à épuiser le physique de la limace, le numéro 5 explosif des samouraïs. Ce dernier, énervé parvint à se refroidir en étant poussé par son partenaire 8 qui voulait l’aider suite à un obus supplémentaire du tank panzer de Saint-Nazaire.
Pour passer ses nerfs, David Lima décida de casser le but de ses adversaires à coups de lance-roquette. Il réussit à toucher à deux reprises la barre inférieure et poteau droit des buts bretons.
Remontée, l’équipe de Strasbourg menée par Matthieu Delêtre releva la tête de l’eau, bien décidée à troquer son costume de phoque pour celui de cygne. Les Bretons du 44 avaient réussi à refiler leur spécialité à tout Strasbourg. Ayant joué comme des crêpes, Strasbourg devait s’incliner sur un score de 5-4. Frustrés, les joueurs de Strasbourg hésitait entre casser le bateau du tank saint-nazairien et se concentrer déjà sur leurs deux rencontres du lendemain.
Dimanche matin, dans une brume matinale, Strasbourg se sentait comme sur ses terres. La deuxième équipe d’Acigné devait être l’adversaire des Strasbourgeois.
Après une première mi-temps très serrée, les dix joueurs changeaient de camp sur un score de 3 buts à 2 en faveur d’Acigné. Les griffes acérées, les Strasbourgeois voulaient en découdre. Ils assignaient donc à demeure leurs adversaires d’Assigné.
Galvanisés par de multiples percées de Matthieu Delêtre, les bleus ne lâchaient rien et jouaient leur vie sur chacun des ballons. En deuxième mi-temps, Etienne Sayegh, bien connu internationalement pour sa précision, mit un but décisif : un pénalty. Du haut de ses six mètres, Etienne était concentré. Les autres, rivés sur leur tireur de précision, les samouraïs avaient la mine réjouie. En effet, ils arrachaient la première victoire du tournoi sur un score serré de 4 à 3.
Le dernier match de la coupe de France avait pour enjeu la treizième place du tournoi. L’équipe de Descartes constituait le rempart entre l’équipe de Strasbourg et cette place. Bien décidée à faire plaisir à son président, Freddy, l’équipe des samouraïs se redressait, levait le menton. Sur un début de partie serrée, les dix joueurs débattaient pour savoir laquelle des deux équipes allait changer de terrain avec un moral de vainqueur. Sur une parfaite égalité de 3 buts partout, les deux équipes n’avaient que dix minutes à jouer pour finir le tournoi.
Sur des actions décisives de Matthieu Delêtre et de son frère Nicolas, des accélérations tonitruantes de David Lima, les Strasbourgeois vendaient très cher leur peau. Torpillant la défense Descartienne, les bleus ne cessaient d’assaillir les buts adverses. Le moral usé, Descartes tentait le tout pour le tout en essayant une défense individuelle face aux mangeurs de René Descartes.
Ainsi, les Strasbourgeois connus dans toute la France pour leur culture en philosophie, ne devaient faire qu’une bouchée de ses adversaires. David Lima mettait ainsi 2 buts, dont l’un des deux, sur une passe étincelante, genre étoile filante, de Matthieu, l’étalon strasbourgeois.
Gardant tout son fluide, Manu était de plus en plus décisif dans les cages de Stras. David parvint à faire une passe à Sam qui mit son premier but du week-end. Finalement, les Strasbourgeois gagnaient leur deuxième match sur 4 avec un score de 7 buts à 3.
Avec sa treizième place, le résultat de cette phase finale de coupe de France n’était certes pas glorieux, mais encourageant pour la suite de l’équipe 2 de Strasbourg qui composait pour 66 % l’effectif de cette équipe.
Encore une victoire des Schtroumpfs.
_________________ Nico du polo
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