Cette année, René et J-P n’étaient pas seuls à apprendre à faire du poney… à la nage.
J’aimerais vous faire le récit de ma gamelle du jour… du mercredi.
Monumentale !
MERCREDI
Le matin, je cède mon casque à Rafael et je repars en camionnette : un manque de coordination entre nous deux. Une fois à Prades, je décide de faire une balade à la cascade, je me ressource, je récupère. La veille le 2ème passage sur l’Allier sup (sans stop !) a fait monter mon rythme cardiaque dans le
rouge…
Au retour, je vois que tout le monde est emballé par le niveau d’eau de ce Ministrole-Prades matinal. Il faut savoir qu’auparavant la navigation s’est faite avec du 15m3, et ce jour-là, la rivière était à 27m3. Je me rappelle que déjà l’année dernière, la Roche Qui pleure m’a fait dessaler rien qu’avec 3m3 en plus par rapport au 15m3 habituel (Pierre me corrigera sur les chiffres). Bref, même s’il y a eu beaucoup de bains, tout le monde a la
banane.
Ensuite, au moment du repas, Smail propose de récupérer les camionnettes, de faire un Ministrole-Prades supplémentaire, «
oui, puisque Rémi ne l’a pas fait » et d’enchaîner avec les enfants sur le bas de Prades Les gamins sont contents : «
du repos supplémentaire et une reprise à 15h30, chouette ! ». Moi, qui voulais tranquillement jouer dans le bas de Prades… ce n’est pas gagné, je sens que je vais devoir m’accrocher…
mais on n’y est pas encore.
Juste avant de monter dans le camion, on rencontre des kayakistes d'un club de la Loire sur la "plage" de Prades. Une petite conversation s’engage.
Smail : «
Alors, comment c’était ? ».
Le jeune kayakiste : «
… ça allait, la Baraque à poneys difficile, j’étais à l’eau. Elle envoie ! »
Jordan : «
Quoi ça envoie ?! C’est tout ?! … Il est fou lui ! La Baraque, elle déchire ouais !!! ».
Et il me raconte son passage…
Bref, ça promet !
Finalement, le groupe de 7 entame la deuxième descente. Je décide de suivre Guillaume, très fatigué mais qui fait des passages d’une propreté remarquable. Je reste vigilant. Je me concentre à chaque passage. C’est du propre. La rivière n’est plus la même et ça envoie, le pied ! Et sans avoir navigué le matin, j’arrive à bien à suivre le groupe.
Super !
And now… THE ULTIMATE PART – La bréviaire « du nageur »
Hugo est devant, je le suis. Il se tourne pour surfer. Je frôle son kayak. Je vois le groupe en stop à droite. Mais je suis déjà engagé (comme d’hab trop à gauche car j’aime bien me faire secouer dans ce passage d’environ 300m). Face à moi une grande vague, puis un trou, une autre et un trou. C’est une tuerie. Dans le troisième trou, une puissante vague me fait basculer à droite.
C’est la cata !
Wow ! Début de passage et déjà en difficulté, la merde… mais je me bats. Je me rappelle de J-P étant rester en difficulté dans le bateau pendant au moins 50m avant de nager pendant 100m. Image choc ! Je décide alors de dessaler. Je me mets sur le dos. Un petit choc me fait lâcher la pagaie.
Oui mais dans ce bouillon des vagues et cailloux… IL ME RESTE ENCORE 200M !!!
Rémi pas trop à l’aise : «
Gloup, gloup, gloup… »
Smaïl : «
Vas à droite ! »
Rémi complètement à la ramasse : «
Gloup, gloup… ».
Puis au bout de plus de 200m enfin la possibilité d'un crawl, ouf !
Smaïl : «
T’as pieds là ? Tiens la pagaie, je vais chercher ton bateau ! »
Rémi : «
Putain de merde…hou-hou-hou (ça c’est ma respiration !)… je suis vivant… hou-hou-hou. »
Smaïl : «
Tu t’es fais rosser. T’as rien ? Ca va Rémi ? »
Rémi : «
J’ai vraiment pris le tarif ! »
Smaïl : «
T’as essayé d’esquimauter, je t’ai vu. La prochaine fois faut mieux serrer ton gilet. J’ai vidé ton bateau mais vides le encore un peu. »
Rémi : «
La baraque des poneys de merde ! J’suis passé pas loin de me blesser... à droite je me suis pris un caillou.»
Smaïl : «
C'état rien, t’inquiètes, j’étais juste derrière toi… et je t’ai entendu crier ‘Fabi, Fabi, Fabi !’ (il est mdr).»
(Dixit ma femme Fabienne).
Bilan du nageur :
- un choc de la pagaie au pouce (habituel) + un hématome au tibia de la taille d’un ananas et d’une belle couleur verte aujourd’hui,
- bien serrer son gilet avant un passage même si vous naviguez l’aprèm après avoir mangé comme un sac,
- et rappel : bien suivre les consignes du moniteur même si un passage ne vous a jamais posé de problèmes particuliers.